STRIPING LIGHTS
De «strip» en anglais, nom qui signifie bande ou bandeau, mais aussi du verbe «strip» qui se traduit par déshabiller. Ainsi que du nom voisin «stripes» qui veut dire raies ou zébrures. Sans oublier «lights» pour les lumières et non pour le régime au quel je dois m'astreindre.
Voila un cocktail qui ne peut laisser impassible un photographe en crise aiguë de nouveautés...
La lumière directive offre d'immenses possibilités de créativité. Quel confrère n'a pas essayé de photographier un modèle éclairé par un soleil de fin d'après- midi découpé par un store ?
J'ai voulu capter et maîtriser artificiellement cette énergie pour la restituer à ma convenance. Graphismes extrêmes ou kaléidoscopiques, barres et rayures en tous genres, brutes, lisses ou texturées, le challenge de la réalisation et la surprise du résultat envoûtent.
De bidouillages en bricolages, jusqu'à des formules optiques sophistiquées les techniques prennent formes et la série s'étoffe. Ces techniques se limitent à la projection de la lumières, il n'y a pas dans ces photos de trafics de postproduction, tels que du montage ou du dessin à l'ordinateur. Tout se joue à la prise de vue. Et pour ceux qui le penserait, ce n'est pas non plus de la peinture sur corps, style "bodypainting".
Le noir et blanc offre une lumière pure dégagée de sa gangue de couleurs pour un graphisme qui se concentre sur les formes plasticiennes.
Le mystère des ombres vous permettra sans doute de prolonger à votre grès votre vision des lumières et d'associer intellectuellement le mot «tease» à celui de «strip». Cela reste de votre seule responsabilité...
Pour le modèle qui ne voit que des lueurs ponctuelles qui l'éblouissent, le mystère reste entier. Les poses abstraites à souhait dans le noir presque total arrivent même, parfois, à déstabiliser son équilibre.
Alors une fois de plus, merci Mesdemoiselles d'avoir joué de votre plastique de rêve pour cette contribution qui frise le tourment psychologique, au service d'une hypothétique et futile recherche graphique.